Partis faire un tour... à vélo

Accueil > Carnets de voyage TDM > Brésil > Y’a d’la joie

Y’a d’la joie

Ouro Preto, Dimanche 29 Juillet

La journée ne commence pas très bien, puisque non seulement il fait toujours aussi gris mais en plus je me lève avec un bon mal de ventre. Le buffet au kilo d’hier soir ne semble pas m’avoir réussi et je commence à en avoir assez de ces maux de ventre à répétition, d’habitude je soupçonnais l’altitude mais pour une fois elle n’est pas en cause. Nous décidons de ne pas nous laisser abattre et de partir malgré tout pour Mariana, la petite ville voisine, comme prévu. Cette destination n’est en fait qu’un prétexte pour une jolie balade dans un ancien train, remis au goût du jour pour les touristes. A la gare, les familles se pressent en ce dimanche, l’ambiance est animée et sympathique. Nous trouvons une place côté fenêtre et c’est parti pour une petite heure d’un joli trajet à travers montagnes et cascades. Une fois de plus, nous regrettons juste que le soleil ne veuille pas montrer son nez.

La visite de la ville sera vite faite : certes Mariana c’est joli, mais c’est aussi tout petit. Une place centrale bordée de vieilles maisons coloniales aux encadrements de portes fraîchement repeints, le traditionnel pilori pour faire peur aux méchants, une cathédrale et deux églises, le tout encadré par les montagnes dans la brume, et hop nous avons déjà terminé notre tour. Nous ne sommes pas vraiment déçus mais c’est vrai que la ville ressemble beaucoup à Ouro Preto en plus petit donc nous n’allons pas nous y éterniser. Un trajet en bus plus tard, nous voici de retour chez nous, on ne s’en est pas vraiment rendus compte avec notre tchou-tchou d’un autre âge mais nous n’étions en fait qu’à 12 km d’Ouro Preto ! Nous en profitons pour grimper jusqu’à l’église Nossa Senhora das Merces e Perdoes (en gros, Notre Dame des Mercis et Pardons mais c’est plus joli en V.O.), qui domine la ville du haut d’une colline. Le panorama sur les toits de tuiles et les églises vaut le coup d’oeil et nous en profitons tout en redescendant tranquillement vers le centre.

Arrivés sur la place centrale, nous tombons par hasard sur le défilé organisé pour la fin du festival de la ville, qui se termine aujourd’hui. Il n’y a pas grand monde mais les participants se donnent à fond et l’ambiance est au rendez vous. Quelques artistes costumés juchés sur des échasses ou armés de tambours animent la place, tandis que des jeunes se livrent à des sauts périlleux et à des démonstrations de capoeira improvisées. Décidément le Brésil est fidèle à sa réputation : le moindre événement est prétexte à faire la fête, et celle-ci semble consister à faire le plus de bruit possible. Il n’y a pas plus de 50 ou 100 personnes sur la place mais entre les tambours et les sifflets on ne s’entend plus. Tout le monde semble de bonne humeur et les perruques et costumes de couleurs ajoutent un peu de gaîté à la parade. Amusés, nous contemplons un moment le spectacle jusqu’à ce que le groupe se déplace un peu plus loin pour faire profiter les rues adjacentes du brouhaha.

Jour précédent : De l’or et du gris Sommaire : Brésil Jour suivant : Lumière