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Bienvenue en Chine communiste

Mardi 31 Octobre, Pekin

A 6h30, nous arrivons enfin a destination a l’aeroport de Pekin ou, heureusement vu notre etat de fatigue, un chauffeur de l’hotel que nous avions reserve nous attend avec sa voiture. C’est donc confortablement que nous faisons connaissance avec la ville : premier apercu, des grands batiments modernes, de larges avenues, un ciel gris et froid en ce petit matin, tout ca n’a rien de tres chinois. Arrives a l’hotel, il nous faut encore nous depetrer du bazar de nos reservations en tentant d’expliquer au staff de receptionnistes peu anglophones ce qu’il en est. En effet, nous avons confondu les dates (apres le 30 octobre, c’est bien le 1er novembre, non ? ah, ben non !) et les pauvres ont du mal a nous retrouver dans leurs fichiers. Cette epreuve passee, nous devenons les heureux proprietaires d’une jolie chambre toute en bois avec petit bureau et lits recouverts d’une jolie couette blanche douillette. Tout ca n’est toujours pas tres chinois (on se croirait dans un appartement de location au ski) mais peu importe, enfin un lit ! Apres une bonne sieste reparatrice, nous partons en fin de matinee faire un peu plus connaissance avec la ville. Je suis impatiente de decouvrir enfin Pekin, ville liee pour moi a plein d’imaginaires mythiques, Cite interdite, empire chinois, bout du monde, et en meme temps un peu inquiete de ce que nous allons trouver : comment se reperer et se faire comprendre dans une langue dont nous ignorons quasiment tout.

Les mascottes olympiques nous accueillent

Finalement, au premier abord, Pekin n’est pas tres depaysant. Ce qui nous surprend le plus, c’est la taille des rues ou plutot avenues : plusieurs files pour les voitures, des contre allees pour les cyclistes, d’immenses trottoirs, ici ce n’est pas la place qui manque. Les batiments sont a l’echelle des rues, immeubles flambant neufs ou batiments officiels a l’architecture monumentale. On se repere tres facilement sur ces grands axes se coupant a angle droit, d’autant que le nom et le sens (nord ou sud par exemple) de chaque rue est ecrit sur des panneaux en chinois et en pinyin (transcription phonetique du chinois en alphabet occidental). Apres l’Indonesie ou chaque rue semble surpeuplee par rapport a ces dimensions, nous sommes surpris par cette impression d’immensite et de vide. Second etonnement : des soldats, policiers, miliciens et autres personnes en uniforme sont a tous les coins de rue. Le moindre batiment un tant soit peu officiel est garde par des vigiles en uniforme a l’air peu amene tandis que nous croisons plusieurs patrouilles ou duos de policiers. L’impression donnee n’est pas vraiment accueillante et vient nous rappeler que nous venons d’entrer dans un etat policier. La ville semble d’ailleurs un peu triste, les habitants que nous croisons avancent rapidement, sans discuter ou flaner et l’ambiance n’est pas vraiment joyeuse. Nous continuons notre promenade un peu au hasard et rejoignons Wanfujing, une grande artere commercante. Nous jetons rapidement un oeil dans un grand magasin de souvenirs et artisanat et ne savons plus ou donner de la tete : partout de jolies choses, bijoux en jade, pochettes en soie, vetements, laques, a des prix derisoires. Nous sommes trop fatigues pour acheter maintenant mais nous nous promettons de revenir. Pour dejeuner, nous choisissons une formule qui nous parait simple (et nous evitera l’epreuve du menu en chinois !) : un centre commercial regroupant un etage entier de stands qui proposent chacun des specialites differentes et ou l’on paye avec une carte a puce prealablement approvisionnee. Cela nous permettra de voir les plats avant de nous lancer ! Nous faisons le tour des etalages et terminons un peu perplexes : bien que les plats soient presentes devant nous, tout est tellement etrange que nous avons du mal a savoir quoi manger, surtout que je n’ai pas du tout envie de tomber sur une specialite chinoise d’abats quelconques. Heureusement la chance est de notre cote et l’assiette que nous choisissons s’avere tout a fait comestible.

Premier apercu de la ville vue d’en haut

Apres un peu de repos l’apres midi (vivement ce soir que l’on se couche), nous decidons de nous offrir un petit apercu du vieux Pekin, pour nuancer un peu la vision de la ville moderne que nous avons eue jusqu’ici. Une bonne marche nous permet de rejoindre ce qui paraissait tout proche sur le plan : la Colline de Charbon. Bordant le nord de la Cite Interdite dont elle faisait autrefois partie, cette colline cree artificiellement offre une belle vue sur la ville. Nous grimpons jusqu’a un pavillon surmontant la colline et pouvons enfin contempler les toits de la mythique Cite Interdite. Pour moi, cela parait incroyable d’avoir ainsi devant les yeux un endroit paraissant aussi lointain et inaccessible et, meme si on ne voit pas grand chose, je ne me lasse pas de contempler l’enceinte revee. Nous nous promenons ensuite un moment dans le parc entourant la colline et nous amusons du spectace des chinois faisant leur gym quotidienne ou prenant des cours de danse en plein air. De retour a l’hotel, nous dinons dans un des restaurants du quartier ou nous commandons un peu au hasard. Une fois de plus, la cuisine ne nous enthousiasme pas vraiment : tout est extremement gras et plutot qu’un poulet aux noix de cajou, mon plat devrait plutot s’appeler "gras de poulet aux noix"... Esperons que nous trouverons mieux les prochains jours, sinon nous allons avoir du mal a nous nourrir ! Nous rentrons nous coucher, impatients de decouvrir plus en details cette ville qui nous passionne deja.

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