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En visite chez nos cousins

Mardi 3 Octobre, Ubud

Y’a bon noix de coco

Histoire de justifier notre repas du midi et notre repos de l’apres midi entre terrasse de la chambre et de la piscine, nous partons ce matin a pied direction Monkey Forest Road. C’est la principale artere d’Ubud, bordee tout le long de guesthouses, restaurants, instituts de massage et boutiques d’artisanat et elle nous offre un bon apercu du developpement impressionnant d’Ubud, autrefois petit village de campagne perdu dans les rizieres. Heureusement le charme et la culture balinaise sont toujours la, ce qui nous aide a oublier les petarades des voitures et mobylettes et les sollicitations incessantes des vendeurs. Ici, des que l’on met le nez dehors, on est accueillis par des "hello miss" (ou mister) suivis du geste de tourner un volant et du cri fatidique "transport ?". Si vous declinez d’un non poli mais ferme, le chauffeur de taxi / minibus / bemo ou cousin d’un chauffeur ou meme loueur de bicyclette qui vous a hele ne s’en arrete pas la : aussitot il enchaine... et vous demande votre programme pour le journee de demain ! Que faites vous demain ? Etes vous sur de ne pas avoir besoin d’un... transport ?!! Pour les magasins, c’est pareil : la consigne est de ne jamais s’arreter devant une vitrine, voire meme de glisser un coup d’oeil a l’interieur de la boutique. Sinon, arrive aussitot un vendeur surgi de nulle part plus vite que son ombre qui vous invite a entrer, a essayer, vous vante sa marchandise et, ca tombe bien, le fait qu’il y ait justement en ce moment d’excellents prix. Comme le but de notre promenade etait justement de flaner en regardant les vitrines des excursions possibles, tout cela devient un peu sportif et nous nous entrainons a deux tactiques cles : le coup d’oeil furtif, ou comment regarder un magasin sans en avoir l’air, et la sourde oreille, ou comment passer outre aux sollicitations du vendeur si la premiere tactique a echoue !

Maman et bebe sur une branche perches

Apres cet entrainement aux coutumes indonesiennes, nous atteignons notre but : la foret sacree des singes (ou foret des sacres singes, d’ailleurs !). Mais ne plaisantons pas, a Bali le singe est un animal sacre hautement venere et la foret en question abrite depuis des temps immemoriaux un ensemble de temples ainsi qu’une colonie de ces animaux. L’endroit est devenu hautement touristique et, a voir le comportement de certains occidentaux, on ne sait pas trop qui, du singe ou du touriste, visite l’autre. Quant a nous, nous trouvons que les deux reunis forment un tres bon spectacle ! Environ 300 singes peuplent cette foret, organises en familles avec un male dominant, ses femelles et les jeunes et bebes. Les males se reconnaissent a leur moustache (et leur art de faire la sieste, nonchalamment etendus au soleil) tandis que ces dames arborent fierement une superbe barbichette du plus belle effet ! A l’entree, plusieurs petits stands proposent aux touristes d’acheter des bananes pour nourrir ces braves betes et les singes, pas fous, attendent donc en nombre pour profiter de ce dessert gratuit qu’ils boulottent joyeusement. Plusieurs gardiens du site les nourissent egalement de patates douces distribuees genereusement et nous restons un moment a nous regaler, non pas de bananes (sacrilege), mais du spectacle des singes mangeant leurs bananes dans les positions les plus improbables (avec les mains, avec les pieds, suspendus a un arbre...) ou faisant fuir a grands cris un touriste un peu bete qui leur a retire des mains la banane qu’ils commencaient a manger et qui s’est retrouve avec un singe suspendu a la jambe tentant de recuperer son bien. La vie de singe est a part ca assez agreable : les jeunes prennent un bain dans la fontaine, se poussant joyeusement a l’eau et utilisant la statue centrale comme perchoir, tandis que les bebes profitent d’une promenade gratuite en s’accrochant sous le ventre de leur mere !

Temple englouti


A part cette attraction, les temples sont jolis sans plus et cette foret qui paraissait si mysterieuses est finalement vite visitee ! Nous sommes quand meme fascines par un des temples : cache dans un recoin de la foret, de l’autre cote d’une riviere que l’on traverse par un joli petit pont de pierre sculpte, il se situe en contrebas d’un enorme banyan qui semble l’engloutir dans ses branches. Le banyan est un arbre sacre pour les Balinais et, dans les villages, son tronc est souvent ceint d’un tissu de soie blanche et jaune, les couleurs sacrees. Cet arbre immense et impressionnant apporte ici le petit cote mysterieux qui manque un peu a ce site decidement trop touristique !

Photo non truquee !
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