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De retour a la maison

Vendredi 15 Septembre, Kota Bharu

Une fois de plus, apres un long sejour dans un endroit et un hotel que nous aimons bien, nous n’avons pas envie de partir. Mais le temps passe, nous devons etre de retour a Kuala Lumpur dans une semaine avant de prendre notre avion pour Hong Kong et il nous reste encore beaucoup de choses a voir. A midi, nous reprenons donc le bateau et deux heures plus tard, apres le meme trajet en sens inverse, nous sommes revenus a l’hotel de Kota Bharu ou nous avions loge il y a tout juste une semaine. Nous sommes chaleureusement accueillis par le couple de chinois assez ages qui gerent l’hotel et nous reconnaissent. La dame est desolee de ne pouvoir nous donner la meme chambre que la semaine derniere, deja occupee ! Du coup, nous avons une chambre sans salle de bain privee a un tarif encore plus imbattable que la derniere fois : 28 Ringgits, soit environ 6 euros la nuit pour 2 ! Cela fait du bien de revenir dans un endroit que nous connaissons deja et apprecions : nous nous sentons un peu chez nous et avons l’impression de rentrer a la maison apres des vacances !

Le marche vu du ciel ou presque

Nous profitons de ce second passage a Kota Bharu pour aller visiter le marche, que nous n’avions pas eu le temps de voir la derniere fois. Et en effet, ca aurait ete dommage de rater ca ! Le marche occupe un grand batiment a deux etages plus les allees environnantes. En bas, on trouve les produits frais : stands de fruits et legumes, vendant des vegetaux inconnus, sortes de pamplemousses geants, racines bizarres, plus toute la gamme des fruits tropicaux a laquelle nous sommes maintenant habitues, les ramboutans, especes d’oursins rouges poilus, notre pote le durian, les mangoustans a la peau de serpent, des sortes de mini pommes de terre marrons non identifiees que nous n’avons toujours pas goutees, des ananas, noix de coco, pasteques et mangues. Un peu plus loin, c’est le rayon viande, devant lequel nous passerons rapidement, avec ses etals de poulets decoupes ou ses bouchers en train de depecer des carcasses. Au 1er etage, nous tombons sur une allee de petits restaurants snacks typiques ou nous nous regalons d’une "sup peru", qui n’a rien de peruvien mais est delicieuse. Les serveurs, touts contents de voir des occidentaux parmi la population locale sont aux petits soins pour nous.

Un chat guette les restes

C’est aussi ici que des stands specialises dans les epices proposent tout ce qu’il faut pour reussir son curry ou son byriani a la maison. Dommage que nous n’ayons pas de cuisine ! Et enfn, le second etage propose, en plus d’echoppes de tissus, sarongs et autres batiks, une superbe vue sur le marche, qui d’ici ressemble a une veritable mosaique.

Si, si, c’est bien un lapin !

En milieu d’apres midi, nous revenons a l’hotel afin d’echapper aux heures les plus chaudes et nous installons dans son grand jardin pour lire et ecrire nos chroniques. Nous partageons le jardin avec toute une famille de lapins, certains dans des cages, d’autres en liberte, ainsi qu’avec des tortues d’eau enfermees dans des bassines en plastique. Nous en profitons aussi pour nous offrir un gouter en mangeant l’ananas rapporte du marche. Le proprietaire de l’hotel vient observer nos efforts pour couper l’ananas (avec un couteau scie emousse, tout ce que nous avons trouve dans la cuisine en libre service) et, ne trouvant pas ca concluant, decide de nous venir en aide. Arme d’un grand couteau, il nous donne un cours complet de decoupe d’ananas avant d’aller raconter a sa femme les demeles des petits occidentaux avec les fruits locaux. Bien installes au frais (relatif) sous les arbres, nous profitons de l’apres midi et avons presque l’impression d’etre en vacances chez nos grands parents.

Tortues pensionnaires de l’hotel

Des grands parents un peu bizarres puisque l’entree de la maison comporte un petit temple chinois et que des minis tortues d’eau s’ebattent dans un bocal, mais ce qui compte c’est l’impression d’avoir trouve un petit chez nous au bout du monde, grace a l’accueil de cette famille sympathique.

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