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Repos a Ubud

Lundi 2 Octobre, Ubud

Porte de notre hotel

Le charme de Bali se decouvre peu a peu, en de petites touches de grace et d’harmonie qui parsement la journee. Ubud, ville du centre du pays, loin des plages et de leur vaine agitation a ete de tous temps le refuge des peintres et des artistes et en est l’illustration parfaite, malgre la foule de touristes qui s’y pressent maintenant. Ce sont tout d’abord ces petites ruelles ou alternent temples et maisons, les maisons si bien decorees et ouvragees que l’on a du mal a distinguer les uns des autres Les portes sont surelevees et etroites, fermees generalement de vantaux en bois sculpte et menent a des jardins parfaitement entretenus ou fleurissent hibiscus, jasmin et autres fleurs exotiques. Chaque maison a son autel personnel, parfois un petit temple surmonte d’un parasol blanc et jaune d’or, couleurs sacrees ici. Partout des statues montent la garde, des monstres grimacants, a la taille recouverte d’un pagne en tisse et a l’oreille ornee d’une fleur fraiche renouvelee tous les jours, veillent sur les habitants du lieu. Plusieurs fois par jour, les Balinais deposent des offrandes sur les autels des temples mais aussi dans la rue et devant les porches des maisons. Ce sont de petits paniers carres confectionnes avec des feuilles de bananier tressees dans lesquels on depose une subtile harmonie de fleurs fraiches, boulettes de riz et batons d’encens fumant. Une heure plus tard, ces memes petits paniers si jolis gisent renverses par terre ou ecrases par un passant distrait. Ce n’est pas grave : deja quelqu’un accourt, deposant de nouveau aux points strategiques de nouvelles offrandes toutes fraiches. Ici les gens semblent avoir tout leur temps, personne ne court ni ne crie et chaque mouvement se fait avec grace. Des femmes passent des heures a plier les feuilles de bananier pour confectionner les fameux paniers a offrande, tandis que les hommes ramassent les plus jolies fleurs des arbres en les faisant tomber avec un baton ou balaient feuilles mortes et fleurs tombees a terre. Nous nous promenons dans l’odeur de l’encens et des fleurs fraiches en nous emerveillant a chaque coin de rue de petits details amusants ou jolis. Bien sur, il y a le bruit et la circulation des voitures et mobylettes, omnipresentes sur les grandes avenues, ainsi que les boutiques et cafes branches pour touristes, un peu trop nombreux, mais il n’empeche : le charme de Ubud est indeniable et m’envoute aussitot, comme autant de petits details perdus et retrouves aujourd’hui.

Un resto dans la verdure

Et puis, la description de Ubud serait incomplete sans parler de ses restaurants. Apres des jours a Hong Kong a chercher desesperement un endroit ou manger qui soit compatible avec notre budget, pour etre finalement quasi systematiquement decus par une cuisine soit aseptisee et insipide, soit dont les gouts ne nous plaisent pas, quel bonheur de retrouver de bons petits plat ! Enfin des cartes variees melant plats occidentaux reinterpretes a la mode asiatique et cuisine indonesienne, le tout egalement delicieux. Et puis des legumes frais, des salades, des epices varies, quel plaisir ! Je sais, je suis gourmande, mais quand meme , ca fait du bien de bien manger. On ne vient d’ailleurs pas dans ces restaurants que pour leur cuisine mais aussi pour le cadre : tables basses japonaises dans des paillotes individuelles surelevees ou on mange accroupis (si on est Asiatique) ou vautre (si on est Occidental) sur des matelas, superbes jardins ou vue demente sur les rizieres, pieces d’eau ou tronent les lotus et jouent les carpes, chaque endroit a son charme propre et constitue un havre de paix ou passer les heures chaudes de la journee ou bien ou rever sous les etoiles. Et en plus, il n’y a pas une adresse comme ca mais des dizaines ! Il n’y a pas a dire, je crois qu’il va nous falloir rester plusieurs jours a Ubud pour profiter de tout ca.

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